Perché sur une colline aride du sud de l’Italie, Craco se dresse comme une cicatrice figée dans le temps.
Abandonné dans les années 1960 à la suite de glissements de terrain, le village fantôme domine encore la vallée, silhouette minérale rongée par le vent et la lumière.
Ses ruelles désertes, ses façades éventrées et ses églises silencieuses témoignent d’une beauté mélancolique où l’histoire et la ruine se confondent.
Ce décor hors du temps a fasciné le cinéma : Mel Gibson y a tourné des scènes de La Passion du Christ (2004), Saverio Costanzo y a planté la fin poignante de Private, et Francesco Rosi y a trouvé un paysage biblique pour Cristo si è fermato a Eboli (1979). Même Quantum of Solace (2008), épisode de James Bond, a exploité ses ruelles abruptes et ses panoramas désolés.
Cette série de photographies explore Craco non comme simple vestige, mais comme décor vivant : un lieu suspendu entre effondrement et mémoire, entre réalité et fiction, où la lumière italienne ranime encore les pierres et les ombres des vies disparues.
Aujourd'hui, ce lieu se visite avec l'accompagnement d'un guide.





































